Le 26 juin 1944, une opération de sabotage est montée par la Résistance dans le tunnel ferroviaire de Lovagny. Mais le chef de gare arrête le train. Les maquisards remontent les wagons et huit Allemands sont faits prisonniers (4 soldats et 4 secrétaires féminines) puis ils font dérailler le train et les prisonniers sont amenés à la ferme de Léon Berthet. Les hommes du corps franc sont obligés de faire deux voyages pour transporter leurs prisonniers à Mannecy (Chilly), où ils ont établi un camp. Entre les trajets, le village est investi par les Allemands et les miliciens annéciens renseignés.
L’agriculteur Léon Berthet a dû partir avec les maquisards. Lorsqu’il revient pour sortir ses vaches de l’étable, miliciens annéciens et Allemands avertis par des sympathisants sont déjà sur les lieux. Il est mitraillé sur le pas de la porte. Yves Oppert, alias Montcalm, de retour avec la camionnette du corps franc, est abattu. Au cours des combats Léo Chalvin, grièvement blessé, est achevé par les Schutzpolizei. La ferme Berthet est investie et les prisonniers allemands libérés. (Les Allemands ont au moins deux morts). Il s’ensuit des combats au cours desquels Claude Cerisier (dit Claude Roger), blessé, est capturé par les miliciens.
Ceux-ci le torturent à mort pour découvrir la base arrière du corps franc. On ignore à ce jour, dans quel lieu son corps a été enterré. Le lendemain ils se rendent sur place et libèrent les autres Allemands détenus.
Le 30 juin, quatre hommes du corps franc reviennent à Étercy pour récupérer des armes qu’ils avaient dissimulées. Apprenant à la fois la mort de Léon et la présence de miliciens dans le village, ils décident de faire justice. Ayant trouvé deux miliciens, ils les exécutent au cimetière sur les tombes de leurs camarades. Dans la soirée, des G.M.R. et la Milice reviennent et ratissent le village.
Le père d’un des miliciens dénonce et quatre hommes sont sortis des otages : Léon Bailly, instituteur ; Julien Boguet, cafetier ; Flavien Burlet, cultivateur, et Fernand Laperrière, fruitier. Ils sont exécutés au bord de la route des Creuses (Route départementale 16)